Germaine Tillion: une 3ème bretonne au Panthéon !

Une Bretonne de plus.

Ce mercredi, quatre nouvelles personnalités entrent au Panthéon. Lors de l'hommage à la Résistance, le 21 février, François Hollande avait annoncé l'entrée de Germaine Tillion : cette résistante a vécu plus de 40 ans à Plouhinec, dans le Morbihan. Elle rejoint deux Bretons : Antoine-Jean-Marie Thévenard et Théophile Malo de la Tour d'Auvergne.  Un peu de Bretagne et plus de femmes. Avec l'arrivée de Germaine Tillion, le Panthéon fait de la place pour les personnalités aux attaches bretonnes. Le 21 février, François Hollande avait annoncé l'arrivée de quatre nouvelles personnalités au Panthéon : Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette, Jean Zay et Germaine Tillion.

Résistante pendant la Seconde Guerre mondiale, Germaine Tillion s'est installée en 1966 à Plouhinec. Dénoncée pendant l'Occupation par un agent double, elle sera déportée au camp de Ravensbrück, le 21 octobre 1943. C'est d'ailleurs dans ce camp réservé aux opposants politiques qu'elle fera la rencontre de Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Après 30 ans dans le Morbihan, en 2004, Germaine Tillion cède sa maison de Plouhinec au Conservatoire du littoral.  Premier Breton en 1815 Parmi les 71 personnes présentes au Panthéon, il y a deux Bretons, Antoine-Jean-Marie Thévenard, originaire de Saint-Malo, et Théophile Malo de la Tour d'Auvergne-Corret, né à Carhaix en 1743. En 1815, sous l'Empire, Antoine-Jean-Marie Thévenard est "panthéonisé". Lieutenant de vaisseau, le Malouin sert sur un bateau pendant la guerre de Sept ans. Après une expédition en terre irlandaise, le Breton va se consacrer dans le port de Saint-Malo à la construction de quatre frégates. Il conçoit lui-même les plans, en collaboration avec l'ingénieur Groignard. Les frégates pensées par Thévenard sont considérées comme des grandes réussites pour l'époque. Il est également à l'origine des plans des deux premières canonnières de la Marine française.  Les historiens sont partagés sur l'origine de Théophile Malo de la Tour d'Auvergne, les chercheurs lui attribuant pas moins de huit lieux de naissance. Selon certains, il naît à Saint-Hernin, où son père endosse le rôle de régisseur du château de Kergoët. Il est baptisé à Carhaix. Parmi les lieux de naissance possibles : Pontivy, Laniscat, Carnoët, Maël-Carhaix, Trébrivan, Trémargat, Saint-Hernin et Carhaix. Une chose est sûre, le militaire français est né en terre bretonne. Il poursuit ses études au collège jésuite de Quimper, il décide par la suite de poursuivre une carrière militaire. Fait prisonnier dans le sud-ouest de l'Angleterre, Théophile Malo de la Tour d'Auvergne consacre son enfermement à la rédaction d'un dictionnaire français-celtique. Il entre au Panthéon en 1889 sous la IIIe République.

Cela faisait donc 126 ans qu'une personne attachée de près ou de loin à la Bretagne n'avait pas fait son entrée au sein du prestigieux monument. Après la cérémonie de ce mercredi, 75 personnes reposeront donc au coeur du Panthéon, dont trois Bretons.

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