Une nouvelle école bien baptisée

Corbeil-Essonnes : deux figures de la Résistance incarnent la nouvelle école

Corbeil-Essonnes, vendredi 20 mai. 

Emilie Sabeau-Jouannet, nièce de Germaine Tillion, Anise Postel-Vinay, résistante et Isabelle Anthonioz-Gaggini, fille de Geneviève de Gaulle Anthonioz (De gauche à droite), ont inauguré le nouveau groupe scolaire. (LP/S.M.)

A l’entrée de l’école, deux élèves en smoking distribuent les paroles d’une chanson écrite par des enfants, « Liberté, Egalité, Fraternité », qu’ils vont chanter pour l’inauguration de leur nouveau groupe scolaire à Corbeil-Essonnes. Tout un symbole. Car l’établissement a été baptisé des noms de deux résistantes, Geneviève de Gaulle Anthonioz et Germaine Tillion, qui ont fait leur entrée au Panthéon il y a un an.

Depuis la rentrée, cette école composée de six classes de maternelle et de dix classes en élémentaires, accueille 158 élèves. Pour cette inauguration, la fille de Geneviève de Gaulle Anthonioz, la nièce de Germaine Tillion ainsi que deux autres résistantes qui étaient déportées avec elles au camp de concentration de Ravensbrück (Allemagne), ont fait le déplacement. Elles ont dressé le portrait de ces femmes courageuses, dont l’engagement s’est largement poursuivi après la guerre.

Germaine Tillion s’engage dans la Résistance dès la capitulation de la France en 1940. Elle est dénoncée en 1942. Après la guerre, elle enquête sur les crimes du nazisme et du stalinisme. Militante infatigable, elle est encore aux côtés des sans-papiers de l’église Saint-Bernard à Paris en 1996. Elle s’est éteinte centenaire le 19 avril 2008.

Geneviève de Gaulle Anthonioz, résistante à 19 ans, est elle la nièce du général de Gaulle. A la fin du conflit elle suit les procès des criminels nazis en Allemagne et préside l’association ATD Quart-Monde. Elle est décédée en 2002.